La région du Golfe offre des marchés de capitaux d’avenir

Publié le : 16 mars 20217 mins de lecture

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) offre des possibilités d’investissement intéressantes. Outre l’aspect de l’ouverture du marché en Arabie saoudite et son inclusion imminente dans l’indice MSCI Emerging Markets, le développement démographique sain de la région est un argument majeur en sa faveur.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est une association de 6 États souverains de la région du Golfe pour former une fédération d’États. Il est composé de l’Arabie Saoudite, du Koweït, du Qatar, d’Oman, de Bahreïn et des Émirats arabes unis. Les membres travaillent ensemble dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité.

Les États du CCG, avec près de 53 millions d’habitants, ne représentent que 0,6 % de la population mondiale. Rien qu’en Arabie Saoudite, il y a plus de 31 millions de personnes. L’âge moyen de la population dans la région du CCG est actuellement inférieur à 30 ans. La croissance du PIB réel en 2014 varie entre 2,8 % au Koweït et 5,7 % à Oman.

En 2014, tous les États du CCG réunis avaient un PIB de 1 600 milliards de dollars. L’Arabie Saoudite, le plus grand pays de la région, a représenté près de la moitié de ce chiffre, soit 752 milliards de dollars.

Le facteur énergétique

Les États du CCG possèdent ensemble plus de 30 réserves mondiales de pétrole et plus de 20 réserves mondiales de gaz connues à ce jour. L’Arabie Saoudite est le pays qui possède la plus grande part du pétrole, avec 18 % des réserves mondiales. Le Qatar, en revanche, possède 12,5 % des réserves mondiales de gaz. L’industrie pétrolière et gazière est donc le facteur économique le plus important de la région.

La richesse des combustibles fossiles a conduit à d’importants excédents budgétaires jusqu’en 2014. En conséquence, les États ont investi en particulier dans l’éducation, les infrastructures et les services sociaux. En outre, tous les États du CCG disposent de fonds publics chargés de gérer le capital accumulé. Les recettes totales de l’État dépendent considérablement de l’industrie pétrolière et gazière. Au Koweït et en Arabie Saoudite, les revenus du gouvernement dépendent du pétrole à hauteur de 70 à 90%. Jusqu’en 2014, les dépenses publiques auront augmenté de façon constante après de nombreuses années de prix élevés du pétrole.

…et l’impact de la faiblesse des prix du pétrole sur la région du CCG

La faiblesse persistante des prix du pétrole affectera à la fois les dépenses publiques et les bénéfices des entreprises dans la région. L’Arabie Saoudite, par exemple, avait déjà un déficit budgétaire de près de 100 milliards de dollars, soit environ 20 fois le PIB en 2015. Sur la base d’un prix moyen du pétrole de 45 dollars, le gouvernement saoudien prévoit un déficit de 90 milliards de dollars en 2016. En conséquence, les notations de crédit des États du CCG ne sont plus toutes de la catégorie investissement et ont une perspective négative.

Certains États du CCG ont déjà annoncé qu’ils limiteraient leurs plans d’investissement et de dépenses à l’avenir. En outre, les subventions pour la consommation d’énergie ont été réduites. Récemment, il a été prévu d’introduire une taxe sur la valeur ajoutée à l’échelle du CCG. Certains fonds souverains ont déjà liquidé une partie de leurs investissements diversifiés au niveau international afin de soutenir les budgets de l’État. En outre, les différents États pourraient à l’avenir émettre des obligations d’État pour financer leurs dépenses. En outre, les gouvernements du CCG pourraient satisfaire leurs besoins de liquidités à court terme en réduisant leurs dépôts parfois importants auprès des banques locales. En outre, les secteurs de l’économie qui se développent indépendamment du prix du pétrole ou même qui bénéficient de la faiblesse des cours du pétrole brut sont encouragés (par exemple le tourisme, les banques, l’immobilier, les produits chimiques).

Les perspectives des marchés boursiers du CCG

Dans l’ensemble, le CCG offre toujours des possibilités d’investissement intéressantes. Outre l’aspect de la libéralisation du marché en Arabie saoudite et son inclusion prochaine dans l’indice MSCI Emerging Markets, le développement démographique sain de la région, le faible niveau de la dette nationale et les perspectives de nouveaux marchés de vente en Iran parlent d’eux-mêmes. Les États du CCG continueront à investir dans des infrastructures prometteuses, dans l’éducation et dans le développement de nouvelles industries. Comme les économies des pays du CCG diffèrent considérablement en termes de valeur ajoutée par rapport aux pays industrialisés établis et, dans certains cas, aux marchés émergents, les actions du CCG peuvent contribuer à la diversification d’un portefeuille positionné à l’échelle internationale.

Les marchés boursiers de la région du CCG ont connu une forte correction depuis la mi-2014 en fonction de l’évolution du prix du pétrole. Le marché boursier saoudien « tadawul », par exemple, a perdu plus de 50n valeur perdue. Les effets négatifs de la chute des prix du pétrole sur la région et les incertitudes économiques et politiques qui en découlent ont donc déjà été clairement pris en compte. Néanmoins, un prix du pétrole durablement bas pose des défis particuliers à certains États du CCG, qui sont déjà spécifiquement traités.

Afin d’identifier les risques qui en résultent pour les entreprises individuelles et de profiter des opportunités qui se présentent d’autre part, la sélection correcte des entreprises qui sont moins affectées par la situation actuelle ou même qui en tirent profit dans le cadre d’une gestion active est un facteur de succès important.

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